Ces librairies que nous aimons...Voici un petit site, bon, un jouet, indiquant quelques libraires que j'aime bien, que nous aimons probablement. Si vous en avez d'autres n'hésitez pas à m'envoyer les adresses. http://www.barbason.be/librairie
![]() Une recette pour…Une amie m’a demandé récemment une recette pour… pour ? je vous le dirai plus loin. C’est une demande étrange. Vous le savez, je vous ai déjà transcrit quelques-unes de mes recettes, la célèbre recette de pâte aux champignons sans champignons, celle de la découpe de la courgette en cubes qui n’ont pas l’allure de cube… Mais jusqu’à présent, j’écrivais des recettes à votre intention, espérant vous faire découvrir de nouvelles saveurs. Ce n’était pas des recettes pour… . J’ai reçu, il y a quelques années, un livre de recette pour enfants, c’est des recettes que des enfants peuvent faire. Une recette que les enfants aiment bien, c’est plutôt une recette de plat pour enfant, le « pour » s’est déplacé de quelques mots. Cette amie me demandait donc une recette pour rester calme. Rester calme, quel drôle d’idée, je n’y suis jamais arrivé. Mais bon qu’importe. J’ai donc imaginé, pour commencer, l’inverse. Une recette pour s’énerver. C’est déjà pas tout à fait l’inverse. S’énerver, on sent qu’il y a qqchose qui monte, on s’énerve et tant qu’on y est, on s’énerve encore plus. Tandis que rester calme, on le reste. Point Barre (c’est la lettre « a » en morse « .- ») Une recette pour s’énerver, est assez simple. Un bon paquet de café, une petite cafetière, un peu, mais vraiment pas beaucoup d’eau bouillante, encore moins, et de préférence sous-pression, on met le tout en route, et on a un expresso, un café à l’italienne, j’ai horreur de ça, mais la, ça remonte, ça énerve. Mais une recette pour rester calme…. Alors je me suis promené au GB, paraît que ça s’appelle Carrefour maintenant. Moi, c’est le GB, Le Grand Bazar, ça a quand même plus d’allure que Carrefour. Un grand B et un grand G, face à un « c » noyé dans toutes ses lettres, mais bon passons…. Je suis au GB, et bardaf, c’est l’embardée, je dois acheter de quoi faire à manger pour… pour… un peu le même « pour » que du début, mais là c’est « pour ma femme », et si je trouve pas, l’embardée, je vous dis. Je tourne dans ce magasin, le regard vague, mais que faire… et entre une flopée de légumes, viande, fruits, je vois un plat préparé. Poulet Aigre-doux. Mais bon sang mais c’est bien sûr. Aigre-doux, voire poulet, la recette était trouvée. Reste à trouver les ingrédients. Je regarde la photo, parce qu’évidement, je n’avais aucune intention d’acheter ce plat tout fait, mais de m’en inspirer. Quand ma femme n’est pas la, j’achète le plat tout fait (voir la recette de la pizza)
Riz. Ok, j’en ai à la maison. Poulet. Ils en ont sûrement. Poivron. Ben oui, poivron, la base de l’aigre-doux si on aime le poivron (sinon, prenez autre chose). Poivron,... Ananas. Bon d’ac, j’ai fait l’impasse de chercher des ananas frais, j’en ai pris en boite. Quelques mange-tout. Ca fait pas de mal. (savez-vous que mange-tout est invariable ?) Une tomate. Ok, il y en a la maison. Un peu d’oignon. Tjs à la maison, je regrette après de n’avoir pas acheté des petits oignons, à penser pour une prochaine fois. Hà, encore un « pour », il faudrait penser à faire « une recette pour … une prochaine fois » Je passe à la caisse, et je vois devant moi du gingembre, mais bon sang, je me répète, mais c’est bien sûr, du gingembre, ouf, tjs, merci ma femme, il y en a à la maison. Revenant donc chez moi, je me bois une petite bière, parce que bon, avant de commencer à cuisiner… (voir la recette de la pizza) Donc, on met l’eau à chauffer, surtout que c’est du riz qui met 45 minutes à cuire, 45, je vous écrirais bien 45 en majuscule pour vous dire que quand même c’est exagéré mais les majuscules n’existent pas pour les chiffres. Donc 45 minutes, mais ouf, en général, 35 suffisent. En // (les // veulent dire « parallèles », c’est idiot d’utiliser ce symbole ici vu que je ne l’utilise qu’une fois et que ça me prend toute une ligne, voire plus, d’expliquer ce que ça veut dire, mais en fait je suis payé à la ligne, et donc je remplis), on coupe un demi-oignon, (à défaut de petits oignons, j’essayerai la prochaine fois) grossièrement. Cela ne veut pas dire qu’on est grossier, mais qu’on est pas fin, donc que l’oignon (prononcez Ognon, comme poireaux) est coupé à la va-vite. Le poivron idem, pensez quand même à virer le truc qui le raccorde à la branche que je sais pas comment ça s’appelle, et les pépins. Une tomate pour faire du jus, mais comme il n’y en aura pas assez, il faudra quand même rajouter de l’eau, ou une deuxième tomate, mais ça c’est plus ma recette. Le gingembre coupé très fin (pas grossièrement, si vous voyez ce que je veux dire). Laissez fristouiller cela quelque temps, le temps que le riz cuise, ce qu’il n’arrête pas de faire à son aise… 35 minutes.. pfffff En fin de cuisson, un quart d’heure avant que le riz ne soit cuit, bonne chance pour savoir quand, mais j’y suis arrivé, on rajoute 3 tranches d’ananas (recette pour deux personnes) coupés en morceaux (on trouve aussi des boites avec des ananas déjà coupés et qui plus est, c’est le même prix), un blanc de poulet coupé en cube (type courgette pour ceux qui m’ont déjà lu), et les mange-tout. Et surtout, deux cuillères à soupe de vinaigre blanc et quelques cuillerées de sucre. Angoissez quelques temps en vous disant que les mange-tout (tjs invariable) ne seront pas cuits, mais bon, juste pour l’ambiance. Et après cela servez. Un plat aigre-doux. Aigre, je ne sais pas, mais doux… Doux... oui Une recette pour rester calme. S'endormirMon père m'a raconté une fois, peut-être deux, que son père, mon grand-père, opa pour le nord du pays, bon-papa pour la famille, faisait des racines carrées en calcul mental quand il avait des insomnies. Je ne sais plus comment on fait, extraire des racines carrées, ma mère m'a expliqué cela et honteusement je l'ai oubliée. La manière, pas ma mère.
Chacun a sa technique pour essayer de s'endormir, quoique, je n'en sais rien, je suppose. Moi, j'en ai eu plusieurs dans ma vie.
Un classique dans la littérature, mais est-ce si répandu, est de compter les moutons, 1, 2 ,3,... ça peut aller jusqu'à l'infini. Chuck Norris a compté jusqu' à l'infini, deux fois. Mais lui n'a pas d'insomnie, c'est le temps qui est déphasé.
Je me suis rappelé d'une vielle technique que je n'utilise plus, s'en doute était-elle inefficace, ou n'est-elle efficace qu'un temps ?
Il s'agissait de se remémorer la journée. Je commençais par me rappeler vaguement ce que j'avais fait la journée, puis je recommençais en détaillant. "Je me suis levé, j'ai déjeuné,...", puis "je me suis réveillé, j'ai passé un peu de temps au lit, je me suis habillé, j'ai préparé le café,...", puis "je me suis réveillé, j'ai pensé à me lever, j'ai pensé au temps qu'il ferait, je suis sorti de mon lit, j'ai mis mon pantalon bleu, ha non, d'abord, ...", etcetera, etcetera, etc...
Freud, un vieux barbu viennois, nous a expliqué que le contenu des rêves renvoyait à la journée passée, toujours. Il suffisait d'associer un peu plus pour retrouver un élément de la journée. Ce remémorer sa journée est donc prévenir le rêve, et de ce fait, permet de favoriser l'endormissement.
Mais ce que j'ai découvert récemment, c'est que je croyais naïvement que cela allait me prendre plus de temps de me remémorer que de faire, car, oubliant certains actes, je devais aussi recommencer. C'était oublier que le réel est lent, et le cerveau rapide. On peut reconstruire plus rapidement une journée que la vivre. Découverte qu'on fait il y a longtemps déjà des scientifiques. Un rêve qui nous paraît long, n'a duré en réalité que quelques minutes. Avec l'habitude, il m'était devenu de plus en plus facile de me remémorer avec une précision étonnante la journée passée. Et arrivé au coeur de ce travail, que ce passait-il si je commençais à intégrer mon travail de remémoration au travail lui-même.
Ma journée s'arrêtait-elle au moment de m'endormir, ou, au moment où je me rendormais après mon insomnie.
Dans ce cas, le travail de remémoration devait s’inclure, je devais donc me remémorer la remémoration, et ainsi de suite. Et tout cela de plus en plus rapidement.
Cela était assez semblable à Zenon, avec Achille et sa tortue. Achille marche jusqu'à la tortue, c'est ma journée, la tortue a avancé entre temps. Achille avance jusqu'à la tortue, c'est le travail de remémoration, mais la tortue avance, Achille avance jusqu'à la tortue, c'est le travail de remémoration de remémoration, mais la tortue avance, etc.
Et là, il est question de connaître la vitesse de la tortue, car si elle avance trop vite, le soleil a continué son bout de chemin, il fait clair, l'insomnie n'est plus que réveil précoce et on peut aller au boulot, fatigué d'ailleurs.
Mais si la tortue n'avance pas assez vite, Achille fini par rattraper la tortue, malgré l'historiette de Zénon, et de la dépasser, et voila ti pas qu'on s'endort, épuisé par le travail de remémoraiton de remémorationderemémoremrhon rhon rhon...
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